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Témoignage d’une laïque mariste

Témoignage d’une laïque mariste

Comment vous appelez-vous ?

Natassa Zissi

Êtes-vous mariée ?

Je suis mariée depuis 29 ans avec un professeur de mathématiques d’une école expérimentale et j’ai deux filles, Voula, 28 ans, qui a fait des études en Océanologie et qui fait en ce moment un Master à la Faculté de Physique à l’Université d’Athènes et Dimitra, 23 ans, qui étudie aussi à la Faculté de Physique d’Athènes.

Que signifie pour vous la famille que vous avez ?

Ma famille est toute ma vie. Je ne peux pas m’imaginer vivre loin de mes enfants ni de mon mari. Je les soutiens et ils me soutiennent. Ce qui nous unit c’est l’amour, la compréhension mutuelle, et le respect.

 

Où travaillez-vous ? Que signifie pour vous travailler dans un tel environnement ?

Je travaille en tant que secrétaire de l’école primaire « Saint Denis » du Lycée Léonin de Néa Smyrni. Mon travail n’est pas seulement un moyen d’existence mais, au fil du temps, l’esprit mariste est devenu une expérience vécue pour moi, débordant mon cœur et mon âme et devenant source d’inspiration et support dans ma vie quotidienne. Alors, je considère l’espace de mon travail comme ma propre maison et les Frères Maristes comme membres de ma propre famille. En travaillant dans un tel environnement, j’éprouve des sentiments de joie et de sécurité.

Dans quelle école vos enfants ont-ils étudié ?

Mes enfants ont fait leurs études scolaires au Lycée Léonin de Néa Smyrni, premièrement à l’école primaire « Saint Denis » où je travaille et ensuite, au collège et au lycée.  

 

Pourquoi avez-vous choisi cette école pour vos enfants ?

Je voulais que mes enfants grandissent et qu’ils s’instruisent dans l’environnement que j’ai tellement aimé en tant que secrétaire. Je voulais qu’ils ressentent l’affection et le soin maristes. Je voulais qu’ils ressentent le même sentiment de sécurité qu’ils vivent l’offre, la foi en Dieu et l’amour pour la vie et autrui.

Quels sont les éléments qui vous plaisent dans cette école ?

Notre école promeut des valeurs et des principes qui soutiennent l’enfant, la famille, la mère d’une manière unique et pour ces raisons elle se distingue des autres écoles en Grèce.

 

Connaissez-vous la spiritualité mariste ?

La spiritualité mariste est une expérience vécue qui se développe et se fortifie chaque jour en moi. En outre, les Frères Maristes organisent régulièrement des séminaires de formation, concernant la spiritualité mariste, qui nous donnent de la force et des connaissances.

 

Que signifie pour vous l’expérience vécue d’un tel esprit dans votre vie, votre travail ou votre famille ?

Ma vie a complètement changé au moment où j’ai fait la connaissance des Frères et de la spiritualité mariste. Comme j’ai déjà mentionné, l’espace de mon travail est devenue ma deuxième maison et les Frères sont eux aussi ma famille. Ma grande famille qui me soutient et qui me fait aussi sentir de la joie, de la sécurité, de la gratitude. Comment serait ma vie sans tout cela?

Naturellement, puisque nous sommes tous des personnes qui font plusieurs fois des erreurs, il y avait aussi des moments difficiles entre nous. Cependant, ceux-ci ne constituent pas la règle générale. C’étaient des moments qui, finalement, nous ont rapprochés. Je me rappelle un incident, il y a plusieurs années, où un cadre de notre Éétablissement, qui sans doute était mal informé à mon sujet, m’a insulté quelques jours avant Noёl. Ses insinuations concernaient des sujets de manque de confiance et d’honnêteté, alors que je travaillais à l’école depuis 20 ans. Bien que mon innocence ait vite été prouvée, il n’est jamais venu s’excuser. Ce fait m’a conduit à prendre spontanément la décision de démissionner mais cela n’est pas arrivé puisque la Communauté des Frères et plus particulièrement Frère Pascal et Frère Jean m’ont dissuadée de cette imprudence.

Que conseilleriez-vous à quelqu’un qui ne connaît pas cet esprit pour qu’il commence à le vivre là où il se trouve ?

Chaque personne est différente. Ce que j’ai vécu moi-même dans la famille mariste, un autre le vivrait d’une manière tout à fait différente. Ce donc que je pourrais lui dire sans doute est un vœu : qu’il ait la chance et la bénédiction de vivre l’amour, la joie, l’esprit familial, la sécurité que j’ai vécus moi-même dans la famille mariste. Je souhaite que ce vœu devienne une amulette [un talisman] au cœur de chacun pour qu’il puisse être heureux comme moi.

Voudriez-vous partager avec nous une expérience personnelle, relative à cet esprit ?

J’ai accepté et partagé l’esprit mariste avec beaucoup de personnes dans ma vie. Je me rappelle qu’il y a six ans que notre petite Aliki, une élève de dix ans de notre école primaire a été tuée avec son père à un accident de voiture .Toute la famille était allait rendre visite au fils aîné qui étudiait dans une université de province. La mère ne s’est pas embarquée à la voiture et a échappé à la mort. Cependant, ce qui a suivi l’accident était plus difficile et plus tragique que quelconque décès. Dans une seconde, elle avait perdu son enfant et son mari. Comment console-t-on une telle femme ? Comment la soutenir ? Je me suis mise à sa place et j’ai essayé de sentir quelque chose de l’épreuve qu’elle avait passée. J’ai pris la décision de rester à côté d’elle et de la soutenir, comme une femme, comme une mère, comme une sœur. C’était une épreuve quotidienne difficile. Je me trouvais quotidiennement à côté d’elle puisque je sentais sa fillette comme mon propre enfant. Je me rappelais que je la voyais jouer dans la cour de l’école avec les autres enfants et le monde entier s’effondrait devant de mes yeux… Cependant, le courage et l’amour pour les autres que la famille mariste avait plantés dans mon cœur m’ont tellement renforcée que j’ai réussi à soutenir Maria. On dit que le temps guérit tout. Mais ce n’est pas le temps. C’est l’amour, l’offre, la sensation qu’il y a à côté de nous des gens qui s’occupent de nous, qui tendent la main non seulement pour prendre mais aussi pour donner. A part moi-même, mes enfants et mon mari ont également soutenu cette famille.

De nos jours, le frère de la petite Aliki, Konstantis, qui était à l’époque étudiant, travaille au Lycée Léonin en tant que professeur d’EPS, grâce au soutien généreux de la Communauté Mariste.

L’esprit mariste n’est pas quelque chose qui appartient à une seule personne. C’est quelque chose à partager, comme on partage le pain au repas de dimanche. Comme on partage l’amour ! Et tous dans la famille nous avons un surplus de l’amour. Un amour qui déborde et qui veut se partager. Moi aussi, après avoir vécu auprès de mes bien-aimés Frères mariste depuis 31 ans, j’ai senti cet amour déborder mon cœur et je me sens moi aussi mariste.

Je les remercie et je leur en suis reconnaissante.